Conquérir le web

S'adapter aux usages du web

Qu'on le veuille ou non, le Web est devenu en quelques années le moyen privilégié d'accéder à l'information. Les outils logiciels qui donnent accès à l'immensité de ses données façonnent les attentes et les usages des utilisateurs. Ainsi, devant le succès rencontré par Google et sa fenêtre de recherche unique, les bibliothécaires ont progressivement relégué au second plan les options de recherche par index qu'ils considéraient jusqu'alors comme des outils essentiels.

Sortir du web invisible

Chloé Chabrou, source : Flickr
Chloé Chabrou, source : Flickr

Mais l'enjeu aujourd'hui pour les bibliothèques n'est pas tant d'adapter leurs catalogues aux usages du web que de rendre ceux-ci visibles sur la toile. En raison de l'utilisation de formats spécifiques (les formats MARC) et de la structuration en vase clos des bases de données catalographiques, les données contenues dans la plupart des catalogues de bibliothèque ne sont pas indexées par les moteurs de recherche. Elles végètent dans l'anonymat du web invisible.

 

Le code de catalogage RDA et plus largement, les standards et les technologies issus du web sémantique, offrent enfin l'opportunité aux bibliothèques de donner accès aux métadonnées qu'elles produisent - et ce à l'ensemble des internautes, et non plus seulement au public relativement restreint des utilisateurs de catalogues en ligne...

 

Devenir un acteur à part entière du web de données

Pour ce faire, RDA structure l'information bibliographique à la manière "d'un réseau de données interconnectées" (Françoise Leresche) selon la logique du web de données. La notice bibliographique devient une superposition de niveaux de description dont chacun est interrogeable et récupérable par les moteurs. Les internautes peuvent ainsi bénéficier d'un accès direct à l'information qui les intéresse, sans avoir à parcourir l'intégralité d'une notice.

 

Chacun de ces niveaux peut être lié à des sources de données externes (ressources institutionnelles, commerciales, scientifiques...) de manière à ouvrir le catalogue sur l'écosystème du web. Cette volonté d'ouverture s'inscrit également dans le mouvement de l'Open data, c'est-à-dire la volonté manifestée par les pouvoirs publics de mettre à disposition sur le web les données publiques et de faciliter leur réemploi à des fins citoyennes, commerciales ou culturelles (site data.gouv). Les métadonnées produites par les bibliothèques pourraient ainsi être retraitées par des machines et agréger à d'autres ressources - c'est en tous cas la voie suivie par la BnF dans le cadre du projet data.bnf.fr.

rda@abes

Fin des publications (jeu., 28 févr. 2019)
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